
Oxygen vogue de nouveau, en équipage restreint : Captain’Syl et Mouss’Isa. Et c’est cool !
Cet été pas de grande ambition en terme de navigation, de toute façon il n’y a pas de miracle à accomplir, étant déjà à Curaçao dans le sud de la mer des Caraïbes,il faut rester dans le coin en raison des cyclones. Nous avions donc décider de profiter pleinement de nos 2 mois à bord pour découvrir Curaçao & Bonaire et farnienter au paradis vénézuélien des Aves et Roques !

Curaçao :
Durant 2 semaines, Oxygen n’a pas bougé de son ponton à Seru Boca. Il a d’abord fallu le nettoyer, dépoussiérer, récurer. En effet la marina est placé juste sous le vent d’une montagne (petite) où est exploitée une mine. Résultat les vents dominants, d’Est bien sûr, ont accumulé sur le pont une poussière rousse particulièrement fine, qui s’est aussi infiltré à l’intérieur d’Oxygen. Pourtant prévenus et prévenants, nous avions mis 2 à 3 épaisseurs de tissu à chaque aération, mais peine perdue !!
Ensuite nous avons pris notre rythme de croisière immobile, Syl bossait le matin, internet étant au top sur cette marina, Isa bricolait, et l’après-midi balades et visites à terre. Sans oublier les leçon de Kite Surf pour Syl avec son prof Nike. Et bien sûr boule à zéro pour le Cap’tain, les cheveux auront bien le temps de repousser en 2 mois mais attention au coups de soleil sur la montagne pelée !!
Climat très sec, végétation faite de cactus & acacias, pas d’herbe (sauf sur le golf à grand renfort d’arrosage), faune composée d’iguanes, perroquets, lézards, pélicans, chèvres, flamands roses, ânes sauvages…une ambiance de Bagdad Café en dehors des villages…..
Coté avitaillement, tout est dispo, suffit de trouver le bon supermarché…..

Klein Curaçao
Ces îles faisant partie du giron du Royaume Hollandais, on parle hollandais et Klein veut dire petit !
Klein Curaçao est un îlot désert parfaitement plat (mais le nom de Pays Bas ne vient pas de Klein !! ) à 15 miles au SE. Il y a terre un phare et quelques paillotes destinées à mettre à l’ombre les clients des 2 à 3 days charters quotidiens.
En fait il y a 15 miles nautiques à vol d’oiseau comme on dit, et c’est vrai quand on va d’Est en Ouest. Mais bizarrement quand on va d’Ouest en Est contre le vent et le courant, d’un coup les 15 miles se transforment en 35 miles car on fait des bords !!!

Normalement il est interdit de mouiller à Klein et encore plus d’y rester la nuit !! mais de toute façon sur ces îles hollandaises tout est interdit !!
On a passé 4 jours tranquilles, les avions et hélicoptères de reconnaissance passent souvent au-dessus, voire nous tournent autour mais n’ont pas envoyé de patrouille bateau, cool !
Les plongées sont sympas mais les côtes sont très açores et la plongée apnée n’est pas adaptée à ces tombants très vite inaccessibles. On a tout de même vu une énorme tortue, des raies pastenagues, classique mais sympa. Mais aussi dans le ciel des flamants roses, espèce très implantée à Curaçao/Bonaire.

Bonaire :
Cette île, hollandaise aussi, est à 25 miles nautiques dans l’Est de Klein, alors on a parcouru au prés 50 miles pour atteindre Kralendijk, la « capitale ». C’est plus petit que Curaçao, plus campagne, plus tranquille, plus authentique, bref on préfère !!
On est resté 5 jours à la bouée. Ici tout le tourisme est centré sur la plongée bouteille, les sports tels que wind surf, kite surf…. Donc tout naturellement Isa a passé son PADI, brevet américain de plongée bouteille dans le centre Dive Friends avec Ivo, instructeur hollandais bien sûr, qui parlait anglais, ouf !! Immersion complète théorie, pratique etc etc, c’était intense car étant seule française et inscrite du jour au lendemain le centre n’avait pu me greffer à une équipe existante, j’avais donc l’exclusivité de mon instructeur, j’étais du coup toujours sous le feu de ses remarques, explications et questions, je n’avais pas de répit mais du coup j’ai passé le PADI en 3 jours au lieu de 4 !!

Et pour Syl : boulot le matin et planche à voile l’après-midi….!

En tout cas cette île ne manque pas de sel, il y en a une production gigantesque….Curaçao était une des îles principales d’arrivée des esclaves dans les Caraïbes, toute la main d’œuvre des salines de Bonaire étaient des esclaves. Ci-dessous une reproduction des maisons de ces derniers, c’est mignon et sympa face à la mer mais faut voir que ces maisons sont telles des niches car elles mesurent en fait 1.6m au fait du toit, sans fenêtre….

Au bout de cette petite semaine, on a mis les bouts vers l’Est

Place au Vénézuela, à commencer par les Aves Barlovento

En fait on voulait initialement s’arrêter aux Aves Sotovento situés avant Barlovento, mais Oxygen va trop vite et le soleil n’était pas assez haut dans le ciel pour pouvoir slalomer entre les patates de corail.

Oxygen a donc continué sa route jusque Barlovento. 6 jours de rêves sur 3 mouillages différents le long du rift, dans ce petit archipel isolé, uniquement peuplé d’oiseaux (Aves veut dire oiseau en espagnol….). Les photos parlent d’elles même !!

Bien sûr on a invité quelques copines à bord……

Archipel des Roques :

Après 18h de navigation, nous sommes entré par la Bocca de Sebastopol pour nous arrêter dès Buchiyaco pour 1 nuit, on était seul au monde durant 2 h…..puis 5 motoryacht venezuelien sont arrivés !!
Le lendemain, direction l’île de Gran Roque, la seule habituée pour faire les papiers officiels d’entrée au pays auprès des bureaux des Douanes, Immigration et Parc Naturel National. On en profite pour acheter une carte data pour choper internet depuis les mouillages. L’accès à Internet a beaucoup évolué depuis quelques années même si le règles de recharge sont un peu obscures, Syl arrive à négocier avec les locaux en payant par avance les recharges quotidiennes !!

Ensuite on décide d’aller au mouillage de Bajo de Cabecera (Boca del Medio), juste à l’arrière du grand rift. Nous sommes resté 4 nuits, seuls. Les plongées étaient très belles, c’est là qu’on a rencontré le plus de raies pastenagues….

Puis nous avons eu envie d’essayer un mouillage inconnu, non répertorié sur le Doyle : Rabusqui, situé entre les îles de Rabusqui et Purqui, devant un camp de pêcheurs mais surtout il y a avait une colonie très importante de pélicans. Ils se rassemblaient au lever et coucher du soleil pour chasser, c’était absolument magique et majestueux.

Sous l’eau beaucoup d’étoiles de mer et surtout le passage d’une superbe raie léopard !

Un grand barracuda plutôt curieux passait son temps sous Oxygen, nos restes n’était pas perdu pour tout le monde !! Il nous suivait aussi lors des plongées, c’est toujours bizarre ces énormes barracuda à la gueule très impressionnante qui vous observe, vous épie, vous scrute…..

C’est sur l’île de Rabusqui qu’on a décidé de tenter une nouvelle aventure : faire voler le drone Parrot BeBop II…tout un programme. Syl voulait tenter à terre, c’était moins risqué, on avait plus de place. Finalement c’est assez simple, on a bien pris le coup, par contre les oiseaux se posaient des questions manifestement….Vous pouvez admirer la première photo du drone….en entête du site.

Puis mouillage de Noronqui, comme d’habitude nous faisons tout le tour de l’île à la palme, d’abord contre le courant mais en admirant le tombant, puis avec le courant et il faut chercher le passage dans la barrière de corail de feu pour rejoindre le lagon, mais Cap’tain Syl a le flair !!

Par contre après plusieurs vols du BeBop à partir du bord, il y eu un accident : le BeBop est tombé à l’eau et on peut affirmer qu’il ne sait pas nager, il ne flotte pas non plus !! Isa est allé le chercher par 8 mètres de fond. Du coup on a plein de pièces de rechange d’avance pour les prochains drones…..

Ensuite direction Sarqui, mouillage par 1.5m de fond, il ne vaut mieux pas plonger depuis Oxygen…..le tour de l’îlot est toujours aussi sympa, avec ses hauts fonds avec coraux de feu et cerveaux de Neptune….C’est un mouillage plutôt tranquille, mais on a eu une petite visite de courtoisie d’un jeune héron qu’on a trouvé dans la salle de bain !!

Et pour finir nous avons encore fait un nouveau mouillage non répertorié : Maseta de Fernando, sous Isla Grande, au bord de la zone non cartographiée du centre des Roques. C’était très beau avec les îles environnantes. Par contre l’eau n’y est pas super claire, mais il y a beaucoup d’anémones.

Pour la première fois aux Roques on a eu un contrôle des autorités, très cordiaux, un peu de fouille mais rien de sérieux. Nous étions en règle.

Mais il est déjà temps de prendre le chemin du retour, nous partons donc sans trop de vent mais vent arrière, tout cool. Après 24 h on arrive à Bonaire pour 1 semaine à la bouée. On reprend le rythme du boulot le matin et planche à voile/balade l’après-midi.
En repartant de Bonaire, les militaires étaient peinés de nous voir partir…..ils étaient si tristes….qu’ils ont voulu venir à bord pour un dernier au revoir, mais nous étions sous grand voile , on filait à 10 nœuds… ils ont vérifié par VHF que nous avions bien fait les formalités auprès des Douanes/Immigration et finalement ont renoncés à faire leur contrôle à bord, juste quelques questions à la volée.

Et enfin on rejoint Curaçao, tout d’abord le mouillage de Fuik Baï, tout à l’est de l’île. Juste pour tester.
Le lendemain nous allons à Willemstad, passons le fameux pont flottant, puis sous le grand pont routier pour arriver au chantier Curaçao marine pour laisser Oxygen à sec. C’est toujours un moment palpitant, voire angoissant, de voir le bateau sortir des eaux….

Oxygen va avoir un bel antifouling et révision complète des moteurs….houlala !
A très bientôt Oxygen

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