Hiver 2009 : Transat La Grande Motte / Martinique

Oxygen de face
Oxygen vu de face, racé, magnifique !!

OXYGEN, un bol d’air pur vital pour le capitaine et son équipage.
Une nouvelle aventure commence.
Le monde est à portée d’étrave.
Larguons vite les amarres !

carte
Notre transat

Les dernières nouvelles :

6 Février 2009, MARIE GALANTE – PETITE TERRE
La suite du voyage prend forme avec les mouillages forains dans les baies abritées de Marie Galante ou encore de la superbe île déserte Petite Terre, à quelques miles de la Désirade, presque paradisiaque…. Plongée avec les Barracudas, les requins citrons ou petits requins de récifs, les pagres vivaneau et autres perroquets, coffres ou chirurgiens, les demoiselles etc
Départ de Fred qui souhaite rallier Lille et ses 0°, largué à Petite Terre sur un Day charter Catamaran avec des touristes tous blancs…. Snif !

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Au revoir Fred !
mouillage-de-petite-terre
Gilou et Cap’tain Syl à Petite Terre
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Iguane à Petite Terre
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P’ti déj à Petite Terre, Guadeloupe

4 Février 2009, Traversée Canaries – Marie Galante
Les Canaries constituent un archipel très étendu et plus de 150 miles séparent les différentes îles. Nous quittons le 15 janvier le sud de Ténérife après un avitaillement diesel dans la très laide station Los Cristianos. Les premiers miles sont sports et chacun sent bien que le point de non retour est enclenché. La routine des quarts reprend son rythme sain. Les vents portent au début au sud puis rapidement tournent au NNE, nous pouvons donc faire route directement vers les Caraïbes sans descendre chercher les alizés au niveau de l’archipel du Cap Vert situé plus sud. Liliane trébuche et a les côtes meurtries mais tient le coup. Fred désespère car ses multiples lignes à l’eau ne lui rapporte que des regards de travers de l’équipage. Oxygen file 7 à 8 nds dans le 240°, TVB. 10 jours se passent sans grands changements météo, vent alizéen soutenu de NE au départ puis ENE par la suite, à noter une houle dérangeante de Nord venant perturber la houle d’Est et rendre la navigation plus agitée et bruyante. Oxygen se comporte très bien même si l’on peut noter que le côté sport est omniprésent. La position basse sur l’eau génère de nombreux coups de vague sous la nacelle qui tremble à longueur de miles. Le 25 janvier, le vent mollit un peu et la houle nous rappelle la longue houle d’Est tant attendue. Nous ferons de nombreux essais de voiles ballon (spi asymétrique, spi symétrique, genaker…) et reviendrons finalement à ne porter que le solent seul qui nous emmène sans trop d’attention à 6 / 8 nœuds constants. Un beau thazar bois est pris en conjonction avec une mer moins formée et une vitesse légèrement inférieure, régal à bord après de nombreuses touches de gros gibiers qui ont pris nos leurres pour des cadeaux de Noël… Bref, les jours passent et la traversée s’égrène dans la bonne humeur et au rythme des levers et couchers de soleil, ponctuant nos ti punch et nos repas. Chaque jour, quelques heures sont mises à profit pour réparer, bouiner, nettoyer, enjoliver ou lustrer Oxygen qui parviendra aux Amériques plus neuf qu’au départ. Côté technique, rien à dire sur le superbe job réalisé par Outremer, Delta Voile et Atef motorisation avant le départ. Nous déplorons notre absence de connaissance dans les réglages divers du bateau et l’on sent bien que l’expérience apportera du mieux dans les domaines aussi variés que les réglages de voiles, le parallélisme des safrans, le rôle des dérives, grandes absentes de cette traversée au portant etc. La Grand Voile n’est pas d’une grande utilité en traversée océanique au portant car elle ne peut avoir sa raison d’être qu’à 120° du vent accompagnée du solent ou genaker, notre cap idéal jouxtant le vent arrière, le fait d’envoyer la GV ne présente pas plus d’intérêt que d’allonger la route en allant plus vite, aux environ de 8 à 12 nœuds, mais au final, une route directe sous voile d’avant seule est plus simple. Un thon de 10 kgs vient taquiner la ligne et nous mangeons du thon pendant deux jours consécutifs. Quelques jours de vents modérés à faibles suscitent l’intérêt de renvoyer les spis et autres voiles ballon. Le grand spi asymétrique de 140M2 projette le bateau instantanément à 10 nds tandis que le spi symétrique est plus maniable et permet de marcher à 8nds avec 10 nœuds de vent apparent, il se tient bien et nous le portons lorsque les vents sont inférieurs à 15 nds et que la mer n’est pas trop formée. Les jours passent et bientôt la galette basse et ronde de Marie Galante dessine son ombre sur l’horizon. Nous terminons la dernière bouteille de rhum à l’apéritif et nous nous préparons à vivre notre première nuit au mouillage après 18 jours de mer non stop. Les Antilles sont à portée d’étrave et les alizés, les eaux turquoises à 25° aussi… Nous touchons Marie Galante dans la nuit du 2 au 3 février, non sans avoir récupéré un corps mort de casier de pêcheur qu’il a fallu plonger et couper de nuit. Mon mouillage forain à folle anse se révèle toujours aussi pratique et une tête dans l’eau permet dès le 3 après midi à mon équipage de voir langouste et murène à l’eau, tout va bien qui finit bien. Marie Galante est toujours aussi sauvage et belle, paisible et langoureuse, la récompense d’une belle traversée sans aucune avarie ni inquiétude majeure, une aventure sur un bateau sain et marin qui ne demande qu’à circumnaviguer ! La suite dans les Antilles prochainement !

filet fruits Petite terre
Garde manger sous les panneaux solaires
Oxygen Tribord
Oxygen vu de tribord
visiteurs
Dauphins en traversée
Echecs apero Atlantique
Echec et Mat en navigation, Cap’tain Syl contre Fred !
Thazar Bois
Gilou nettoie un thazard en navigation

La vie à bord
La vie à bord est rythmée par les quarts, alternance de 4h de surveillance, manœuvres, visi et de 6h de repos, ceci 24h/24.
Il faut bien dire que la visi est désormais réduite à dénicher les envolées de Poissons Volants (qui parfois s’écrasent sur le pont !), les passages de Fou de Bassant, les très rare dauphins de l’atlantique, les couchers et levers de soleil et bien sûr la venue des grains : car il faut bien le dire que les navires marchands, les paquebots, les pêcheurs….finito, ou bien un tous les 4 jours. Vous allez me dire il suffit d’un !

Tous les matins un magnifique buffet petit déjeuner est dressé vers 7h30, digne des plus grands hôtels : avec nutella (merci Yvan), marmelade d’orange ( confection de Liliane, réservée au Cap’tain Syl), gelée de coing (fruits du jardin d’Isa et fabrication de Liliane, réservée à Gilou), confiture poire/épices de Lolo le routeur, petits pains au lait, quatre quarts, pamplemousse, pruneaux (maxi 3 par personne pour préserver le stock jusqu’au bout), café, thé, citron pressé…..bref c’est Byzance.

En parallèle Syl fait sa demande météo (par l’Iridium) et l’exploite sur Max Sea, le logiciel de cartographie sur lequel se superposent les infos météo. Il nous arrive aussi un fichier texte de météo France, METAREA II, grâce à un programme signé Gilou. Si souci, notre routeur Lolo nous renvoie les données utiles. Notre position lui est envoyée tous les matins.
Et ensuite quelles voiles met-on ce jour ? vire-t-on ?
Pour le cap ce n’est pas complexe : aux environ de 270° (ouest).

Vers 9h le somptueux buffet disparaît, place à la bricole, bouine, modifications & améliorations en tous genres comme surliure des bouts by Fred, visite des fonds de coques by Liliane&Gilou, nettoyage du pont by Fred, salle d’eau by Isa, cabines par chaque heureux et fier occupant, dérouillage des inox by Liliane et polish by Isa, blocage en position fermée/ouverte int/ext de la porte du carré par Yvan/Syl, couture de rapiéçage sur bimini by Isa…….tout ceci en espérant de choper un poisson pour le déjeuner au bout d’une des 3 lignes à la traine.

Pour les repas du midi, le cérémonial commence par un apéro léger et ensuite 3 solutions s’offrent à nous :
– on a pêché : cool : poisson + riz (Gilou tire les filets, Syl le cuisine), mais ce n’est pas souvent.
– on est fainéant : ou bien on ouvre une boite de conserve (c’est très rare et réservé aux jours où les conditions de mer rendent la popote difficile, même si on dispose d’un bloqueur de casserole et que c’est un catamaran) ou bien (50% du temps) on limite à la préparation de spaghettis (à l’ail, à la tomate….voir Syl). Du temps de notre cook préféré Régis c’était plutôt du riz avec des repas équilibrés, recherchés et agrémentés de milles petites attention pour « faire aller » comme disait sa Mère-grand.
– on est courageux (50% du temps) : on cuisine = quiches lorraines (spécial Fred) gratin dauphinois (spécial Syl) pizza, gâteaux chocolat (spécial Isa) mais toujours avec optimisation des chauffes du four.

Mais le frais commence à se faire rare.
L’après midi c’est sieste pour compenser les heures de nuit, sauf pour les équipiers de quart !!
Ensuite re-bricolage, et la question de toutes les fins de l’après midi : que va-t-on laisser comme voiles pour la nuit.
Dans la journée on ne fait pas gaffe, on parle, on fait du bruit et on ne se rend pas compte que dans le bateau il y a beaucoup de bruit de craquements, de claquements de vagues sur la coque (les 2 coques puisque c’est un catamaran) alors on veut laisser la voilure idem à la journée. Et là, pour peu que la mer se forme ou que le vent fraichisse, c’est alors un bruit infernal empêchant de dormir. On persiste jusque vers minuit/2h et on affale la grand voile, ou on rentre le genaker, mais la nuit tout est plus complexe.
Ainsi maintenant on se met juste avec un voile d’avant, le solent, qu’on peut rouler depuis le cockpit, malgré ces précautions il subsiste beaucoup de bruits.

Vers 18h apéro sans gâteau, mais uniquement si le coucher de soleil est visible, parties d’échecs entre Syl et Fred, tétris sur game boy (score à battre 224 000 signé Syl), mots fléchés pour les filles.

19h : pour diner ce n’est pas compliqué c’est soupe (déshydratée) ou salade (carottes, betteraves, lentilles, taboulé…)
Désormais les températures sont plus élevées, 28° le jour & 24° la nuit et on mange moins.

En général à 20h30 tout le monde est à son poste : en extérieur dans le cockpit pour les quarts ou dans sa bannette pour dormir.

equipage Petite Terre
Apéro à Petite Terre
galettes 2
Galettes de bouts

LES ASPECTS TECHNIQUES

ELECTRICITE
Il y a un parc batterie de 600A et tous les matins on fait tourner durant 1h30 le moteur tribord avec un alternateur boosté pour recharger les batteries.
Les pôles de consommation électriques sont :
– le PC, environ 1h par jour
– le pilote automatique, 70% du temps
– l’éclairage : de l’habitacle et feux de navigation de nuit
– les pompes pour alimentation en eau de mer/douce aux évier/lavabo
– la centrale de navigation
– le frigo
(Ces éléments ne sont pas classés par ordre de consommation)
On dépense environ 75 à 100A par jour.
Les panneaux solaires compensent largement les consommations aux heures ensoleillées.

EAU
Pour la boisson, l’avitaillement a été fait en comptant 1.5l par jour et par personne d’eau de source.
Ensuite il y a 2 vaches à eau douce de 120l chacune. Celle ci sert au brossage des dents, à la préparation des repas et boissons comme le thé, café, soupe (et pour la cuisson des pâtes c’est 1/3 d’eau de mer + 2/3 d’eau douce).
La vaisselle, le nettoyage des légumes…se font à l’eau de mer.
Quant à la toilette : celle de tous les jours c’est lingettes bébé.
Le dimanche c’est…la….douche : dehors dans la jupe tribord (descente arrière)
– avec nettoyage à la douchette d’eau de mer (produit douche/shampoing spécial pour eau de mer)
– 1er rinçage toujours à la douchette d’eau de mer
– 2nd rinçage avec ATTENTION LES YEUX : 1.5l d’eau douce tiède tendance chaude, pour tout le corps + les cheveux !!!!!
Ben en fait, comme on en est privé durant 1 semaine et qu’on est super content de la prendre cette douche tant attendue = c’est le luxe suprême et les 1.5l d’eau douce de rinçage (quantifié exactement par bouteille) ça suffit amplement.
Quand il y a un grain on va aussi dessous pour profiter de l’eau du ciel non salée.
En équipement sur le bateau il y a aussi un ballon d’eau chaude de 40l donc tous les matins celui-ci chauffe car il est couplé au moteur tribord, Mais on y touche pas.
En conclusion on consomme environ 12 litres d’eau douce des vaches par jour à 5.

POUBELLES
Ce n’est pas compliqué on jette tout sauf le plastique, ce dernier est tassé au maximum.

LIVRE DE BORD
Dans la législation il est obligatoire de tenir un livre de bord régulier avec divers éléments comme position GPS, baromètre, vitesse force du vent, vitesse du bateau, CAP suivi….ce que nous faisons à toutes les heures avec des petits commentaires/observations. Ce sont les équipiers de quart qui s’en chargent, 24h/24.
La position de 12h est reportée sur une carte papier type « Route du Rhum ». Interviennent ensuite calcul de la distance parcourue, comparaison avec la distance sur l’eau, vitesse moyenne sur 24h…. (Spécial Isa).
Attention il y a des pièges car nous changeons d’heure régulièrement pour suivre les fuseaux horaires.
Et tout le monde y va de sa question, de son commentaire, supputation….
Pour info en moyenne, sur la portion Atlantique, nous faisons 155 miles par jour pour une traversée comptant 4500 miles nautiques.

LA PECHE 
Mais le grand sujet de discussion à bord c’est la PECHE :
Résultat au large des canaries :
– 1 thon pris en Méditerranée
– 1 barracuda aux Canaries
– une dizaine de poissons volants venus s’écraser sur le pont/trampoline.
Si un matin on en a 5, on les mangera, il parait que c’est très fin, c’est de la taille d’une très belle sardine (et en se rapprochant des Antilles ils seront de plus en plus grand, d’après les garçons !). Pour l’instant on s’en sert d’appât mais ceux-ci sont mangés et on n’attrape rien !!!
Les gars pense que la mer est trop forte et que nous allons trop vite. On retrouve régulièrement des morceaux de poissons, des mâchoires mais rien d’entier !!
On retrouve des hameçons tordus …
D’ordinaire, on pêche à une vitesse de 4/5noeuds mais notre moyenne journalière est toujours de 7 à 7.5 nœuds en surface et ce n’est qu’une moyenne on a fait des pointes à 12 noeuds et même 17.4 une fois….
Conclusion le thon, pour le moment, on le mange en boite !!!

BIBLIOTHEQUE
A bord il y a divers ouvrages du plus technique, le guide des Glénans (la bible nautique), du Victor Hugo, des ouvrages sur les poissons coralliens, du Jean d’Ormesson, un essai sur le confort moderne !!!…etc….

METEO
Pour l’instant on a une houle persistante de nord/nord ouest en moyenne de 3 mètres voire plus certains jours.
C’est crevant, on est obligé de tout bloquer, coincer tout le temps.
Pour le ciel c’est soleil et grains réguliers.
L’immensité est impressionnante mais pour ma part je n’y pense pas du tout. Par contre quand je reporte le point journalier sur la carte papier et que je vois la profondeur !?:ù£*§….gloups : depuis les Canaries on est toujours à plus de 4000m et désormais ça dépasse les 5000m. 5km d’eau sous le bateau !!

thon 10kg
Belle prise de Cap’tain Syl et Gilou
Oxygen a Puerto Calero
Oxygen à Tenerife
dejeuner 20 janvier
Déjeuner frugal en Méditerrannée
Oxygen a Ceuta
Oxygen à Ceuta

13 Janvier 2009, Gibraltar – Canaries
Une étape intéressante puisqu’elle permet de tester toutes les combinaisons de voilures, de rentrer dans une routine de quarts établie avec une traversée de 750 miles soit +/- 5j. Cette fois-ci, la météo est avec nous puisque nous avons des vents portants tout le long du trajet, très variables en début de période, plutôt sport entre Casablanca et Agadir puis stables et portants pour la fin de période. L’équipe prend le rythme sans problème. La pêche est la grande absente de cette première période puisque seulement 1 petit thon passe à la casserole malgré 3 lignes en permanence surveillées par Fred le Pecheu. A noter le premier poisson volant retrouvé ce latin sur le trampoline, premice de cieux plus cléments et une très belle pleine lune dont nous avons profité depuis deux jours. Partis de Ceuta le 8, nous toucherons Lanzarotte le 13 janvier à midi. Yvan doit débarquer pour faire face à ses obligations professionnelles et nous nous retrouvons 5 à bord pour une traversée de 2700 miles. Un appro de complément est réalisé et nous sommes pressés de retrouver nos quarts et notre quiétude, loin des bruits de la ville. Départ prévu ce mardi 13 janvier en soirée. Les dés sont jetés, nous larguons les amarres pour une quinzaine de jours de pleine mer.

fred
Pêche miraculeuse de Fred
isa-syl
Mouss’Isa et Cap’tain au repos
liliane
Liliane prend soin des hublots
yvan
Yvan, notre réfugié Kosovar
tous
Apéro en Atlantique

07 Janvier 2009, Cap Agde vers Gibraltar
La Med est enfin derrière nous.
Connue des plaisanciers pour sa météo fantaisiste, la Med ne nous a pas déçu.
La vie s’installe à bord d’OXYGEN et chacun a sa place tandis que les températures s’adoucissent loin de la neige dont parle la radio… Régis décide de gagner Paris pour bien commencer l’année 2009 de sa nouvelle Sté. Ici, La pluie, les averses vont de pair avec les dépressions qui se succèdent sans donner grande stabilité au vent jusqu’Ibiza. Nous sommes désormais 6 à bord et les quarts sont de 4h tournants. Les Baléares sont dans notre sillage et la mer d’Alboran, route de Gibraltar, nous ouvre ses portes… Une météo mal orientée nous amène à tenter un stop dans une marina de la côté qui nous accueille en pénurie diesel avec une nuitée à plus de 100€, nous larguons de suite les amarres pour dévorer la mer d’Alboran au moteur ! Nous faisons route plein ouest…, enfin !
36h après, nous arrivons à Ceuta, enclave espagnole face à Gibraltar, bientôt l’Océan.

29 DECEMBRE 2008, Une première étape prometteuse
La Grande Motte 6h30 du matin. Tout le monde est debout. Le petit déjeuner avalé chacun s’attache aux derniers préparatifs avant le départ.
8h on appareille avec en ligne de mire l’île de Marie Galante, ses plages ensoleillées, sa mer turquoise et Chauuude , son rhum et du reggae déjà plein les oreilles.
Oups ! A peine sortie du port, la météo se confirme, les vagues au loin se font menaçantes, le froid et le vent sont aussi de la partie.
Youpi, ça va fritter, Le gros point d’interrogation est : comment va réagir « Oxygen » dans cette mer agitée et nous l’équipage.
Bilan H+2 heures :
Le bateau bien réglé file à 8 nœuds, le speedo affichant même des pointes à 11 nœuds grâce aux réglages pertinents de Régis et Gilou.
Le Cap’tain Syl, la larme à l’œil, si fier de voir voguer enfin son « petit » supervise les manœuvres de son équipage avec un mélange d’anxiété et d’excitation.
Bon, quand je dis son équipage, je devrais dire les marins encore debout. Sur sept gaillards trois sont HS, hors service pour cause de …. Mal de mer.
Putain ça fait mal, malgré le régime «Coca banane » que nous prenons avec l’infime espoir de reprendre un tant soit peu une forme humaine. Mais rien ni fait. C’est la tête dans le sceau que je finirais cette journée accompagné très élégamment par Yvan et Liliane (Bon je sais, on avait dit pas de nom !).
Il est 13h quand le Cap’tain Syl, prend la décision de changer de cap, direction les plages des culs nus, le célèbre Cap d’Agde. La stratégie étant d’atteindre un port plus favorable afin de coller au mieux au dernier bulletin météo.
Nous voilâmes au petit largue vers la terre ferme. Le bateau surfait la vague, la mouette piaillait tout en larguant sa fiente volante au vent, Isabelle était au petit soin des malades, tout en assurant en pied de mât, la délicate mais néanmoins essentielle mission de choquer ou de reprendre la fameuse « balancine ».
Tout allait alors bien dans le meilleur des mondes.
La terre ferme approchait.
16h15 ; Le cap’tain Syl à la manœuvre, nous accostions tout en douceur au ponton VIP du Cap d’Agde.
En conclusion de cette journée, le Captain’Syl couchait sur le carnet de bord de son écriture légendaire « Première sortie avec tout l’équipage, bilan, sale temps mais expérience intéressante » OH YEAH !!!!
Voila, je me joins à tout l’équipage pour vous saluer et vous donner rendez vous très prochainement pour de nouvelles news marines en direct live d’ «OXYGEN », votre bouffée d’oxygène.
Fred.

fred-et-regis
Fred et Régis en plein matelotage
kiki-le-mecano
Gilou dans  la niche moteur
syl
Cap’tain Syl

24 DECEMBRE 2008, La Grande Motte
Ces derniers jours à terre sont un délice.
Le bateau préparé avec soin, chaque détail pensé, est fin prêt,.
La mer décide que nous repoussons notre départ de trois jours….
Nous en profitons pour mieux nous encanailler lors de bons dîners.
J’ouvre un livre et je lis, première fois sur les 5 dernières années.
L’avitaillement est réalisé selon la liste du cook, maillon fort.
Le Brief Sécu est réalisé dans les régles….
Les douches du port sont chaudes.
10° de jour, 0° de nuit.
Demain dès l’aube, nous partirons…

Ils ne manquent pas d’air…..
Yvan décide de cesser de fumer dès le départ…. Bonne chance !

Octobre, Novembre et Décembre 2008 : La Grande Motte :

Sir Henri a eu besoin d’un coup de neuf sérieux pour devenir OXYGEN.
Des moyens importants ont été débloqués à cet effet, pour prévenir et guérir les avaries, pour une navigation plaisir.
Depuis le top départ (achat 14 septembre 2008) et jusqu’à la deadline de Noël, maintes fois nous avons œuvré à la préparation :

Les gros postes :

  • Changement des 2 moteurs par la très compétente et très chère Sté ATEF, agent Yanmar de Grau du Roi
  • Révision des voiles, fabrication d’une nouvelle voile d’avant (Solent) avec son enrouleur par Bernard de Delta Voiles
  • Modification de l’easy bag par Bruno d’Alizé Voiles
  • Sans oublier les travaux réalisés par l’équipe des ateliers Outremer sur sa base à la Grande Motte, avec les fidéles Jérôme, Patrice, Pierre, François, Stéphane….avec à leur têtes Christophe (directeur industriel) et Xavier (Boss) .
  • Remplacement des trampolines (ça va rebondir en sécurité !)
  • Changement des cloisons de descentes BB et TB
  • Réparations d’un accros sur coque tribord
  • Carénage et antifouling

 

Les autres postes :

  • Quelques surliures faites et de nombreuses à faire (en traversée par Fred, Liliane, Isa etc)
  • Graissage winchs, taquets & guindeau par Isa
  • Ajout d’une douchette d’eau de mer dans la jupe tribord (repris au moins 3 fois, une des bêtes noires de Syl et Gilou)
  • Remplacement d’un chandelier, révision des filières maitrisé par Gilou
  • Plancher du carré neuf par Outremer
  • Coussins et boudins neufs du cockpit
  • Fabrication d’un petit gilet de mailles et fixation pour la nourrice du moteur hors bord de l’annexe par Isa un bel après midi d’automne ensoleillé…
  • Equipée sauvage jusque Toulon pour l’achat du nouveau moteur Yamaha 15ch Enduro de l’annexe
  • …et surtout remontée de l’ancien moteur par le TGV avec les résidus d’essence qui embaument (contrôleur, amende, mise en quarantaine…vive la SNCF)
  • Remplacement express des œillets de la Grand Voile (avec dépose et repose les 22 & 23 déc) par VEGA VOILE pour INCIDENCES
  • Révision du gréement par le fidèle Jérôme d’Outremer
  • Exploration des fonds……de coques….et Cousteau n’est plus là.
  • Changement de la drisse de Grand Voile (par Bruno d’Alizé Voiles)
  • Ajout d’un marchepied sur mât par Gilou
  • Branchement du beau poste radio : cadeau d’anniversaire pour Sylvain avec feu d’artifice de la municipalité de la Grande Motte
  • Shuntage du transfo 6V/12V du bel iridium: conclusion achat d’un second téléphone satellitaire…..
  • Remplacement de l’échelle de bain….pour la baignade sous les tropiques
  • Installation d’une télécommande sans fil pour le guindeau
  • Révision des extincteurs, du BIB (radeau de survie) et de la balise EPIRB, constitution du sac de survie…..
  • Recherche éperdue et effrénée de la seconde ancre : jamais retrouvée !!
  • Retrait de toute la signalétique à l’huile de coude et pose du patronyme du bateau par Liliane: OXYGEN…
  • Recherche d’une bonne idée pour les casquettes et Tee shirts de l’équipage par Isa
  • Constitution d’un bon équipement cuisine par Régis pour le plaisir de tous nos estomacs.

L’ensemble des travaux compte 99 jours/homme et justifie 10 aller/retour Paris – Gde Motte avec une bonne dose de bonne volonté, d’huile de coude et de patience.

Orchestré par notre captain Syl sans relâche avec pour premier souci la sécurité en mer de l’équipage, du bateau sans perdre de vue le confort & la convivialité à bord.

Alors merci à tous et toutes pour les idées, aide & conseils avisés
et spécialement Lolo qui a œuvré une semaine à bord sans pouvoir partir en transat……mais est tout de même notre routeur météo et relais à terre…

je_sav
Jérôme à l’oeuvre

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